Lorsque la sexothérapeute que je suis a tout essayé sur le plan psycho-sexuel pour sortir un patient de l’ornière, il m’arrive d’avoir recours à la technologie. J’ai ainsi équipé Roxane d’une invention que j’ai appelée « plugmaker ». Inséré dans le rectum, ce plug reproduit le battement de la grosse veine de la teub lorsque le sperme afflue vers la sortie. Cette ingénieuse assistance s’imposait dans le cas de Roxane. Elle avait longtemps hésité entre un homme drôle, fin, touchant, mais pour lequel sa chatte ne perdait pas une goutte, et un homme beau, musclé, idiot, pour lequel elle mouillait à torrent.
Refusant mon compromis psycho-sexuel qui consistait à épouser l’homme qu’elle aimait et prendre pour amant la bite sur pattes, elle allait droit à la catastrophe. En mettant sa libido en sourdine, elle aurait tourné vinaigre avant le voyage de noce. Heureusement, le cul tenu en permanence au chaud par mon magique plugmaker, le mari émouvant allait être acceptable sur la durée. L’un ferait battre son cœur, l’autre son cul, jusqu’à ce que mort les sépare.
Seulement voilà, parfois, le cul a ses raisons que la raison ignore.
Pour mon anniversaire, j’avais organisé une fête et invité nombre de mes patients. Il y avait Joëlle la plombière la raie à l’air, Maurice le camping-cariste bisexuel, Flora la botaniste SM, Marc le bourgeois qui gobe les tazs par le fion, Marie-Christine qui combat le mariage pour tous en suçant des prêtres homos, Miss Univers le transs de l’espace, les jumelles moches à souhait prêtes à tout pour se faire mettre, Fred le vigneron bouffé par les MST, Omar et Monica délivrés du fantôme qui les agressait sexuellement, Laura la Calamity Jane des minous, le professeur V amateur de vagins de synthèse, Lucile la videuse de couille en or, Sabrina la chômeuse assistante sexuelle malgré elle, Rachid le Lawrence d’Arabie des cabines d’essayage, Eric et René que je vous présenterai bientôt. Quant à Robert le pêcheur étrangleur de sa femme, il est toujours à l’ombre ; excusé donc, tout comme Lucien (gaga) et Germaine (morte).
Avec une telle bande de dégénérés, il y avait des chances que ça tourne à la partouze pas piquée des hannetons. Mais en fin de compte, il n’y eut que Roxane et Alain qui flirtèrent. Alain, l’infatigable queutard qui cherche sa mère dans ses rencontres, dont vous avez pu avoir un aperçu des frasques ici. Or en Roxane il ne pouvait décemment croire avoir identifié maman, puisque c’est une fille de 22 ans, hautement désirable.
Roxane était venue avec son mari et solidement flanquée de son plugmaker. Or soit il battait trop fort, soit pas assez, toujours fut-il qu’Alain le bellâtre n’eut aucun mal à s’enfermer avec elle dans le petit salon. Les alcools forts n’avaient pas encore été servis que déjà elle trompait l’élu de son cœur avec un élu de son cul.
Elle était vêtue d’une robe qui n’était qu’un décolleté. Alain léchait les grains de beauté sur ses seins jeunes, gros et fermes, comme s’ils étaient les miettes d’un perpétuel festin. A l’arrière, un observateur attentif eut pu remarquer le plugmaker qui faisait une petite bosse à l’endroit de l’anus. En outre, le clignotement rouge annonciateur de la batterie à recharger se voyait à travers le fin tissu moulant.
Toute à sa joie de craquer pour une bite à sa mesure, Roxane suçait rageusement Alain à quatre pattes. Lui commença à lui caresser le cul…
-Beuh ? C’est quoi ce truc ? T’es genre un robot ?
-T’occupe, répondit-elle en sautant dans ses bras pour un empalement vaginal. Mais la curiosité d’Alain ne se laissa pas distraire. Il titilla le plugmaker jusqu’à l’ôter. Erreur ! Roxane passa des rougeurs de l’excitation à une pâleur cadavérique, elle ne se remuait plus sur le kiki d’Alain et pour cause… le rythme de son cœur avait ralenti au point qu’elle faisait une syncope !
Alain en panique accouru chercher sa mère de substitution (moi). Le sexe en érection couvert de mouille mousseuse il m’arracha à mes hôtes. En arrivant dans le petit salon, voyant Roxane dé-pluguée étalée par terre, je courus prévenir son mari. Eh oui, comme je suis fleur bleue, au lieu d’appeler les pompiers, j’ai cru que seul un baiser d’amour pouvait la sauver… Mais bien qu’Alain avait fini par débander, le mari comprit tout de suite en découvrant sa femme nue et l’anus dilaté, qu’il venait d’être fait cocu, presque sous son nez !
Il refusa de l’embrasser, mais l’amena à l’hôpital.
J’avais fait une belle bourde ; évidemment, le couple n’a pas survécu à cette épreuve. C’est bien dommage, car s’il y a une chose dont Roxane a à présent besoin, c’est d’un partenaire de vie. Elle est devenue insuffisante cardiaque et vit avec un pacemaker !
Mais que s’est-il passé pour en arriver là ? Etait-ce la faute d’Alain, qui m’a confié avoir fait tourner la partie la plus large du plugmaker à l’orée du cul de Roxane ? A-t-elle par conséquent eu une trop forte dose d’émotion sexuelle qui a terrassé en elle l’amour cordial ? C’est bien possible, ce qui fait de mon invention quelque chose de dangereux. Il n’est pas bon d’être stimulé sexuellement en continu, cela conduit le corps à repousser ses limites.
Accompagner le plugmaker de règles de sécurité, comme par exemple avoir toujours sur soi une carte de porteuse avec celle qui indique de quel groupe sanguin on est, ne suffira pas à éviter les accidents. J’ai décidé de renoncer à l’ingénierie sexuelle et de moi-même me débrancher avant qu’il ne soit trop tard.