Arielle la petite suceuse

Que s’est-il passé à bord du Queen Stessy, qui mouillait entre les îles grecques ? C’est à la justice de trancher, mais la question m’est également posée par Stewart, qui attend de moi un bilan psycho-sexuel prouvant qu’il n’affabule pas. Il prétend ne pas être l’assassin de son patron. L’histoire qu’il raconte pour se disculper est de celles dont on dit qu’elles ne s’inventent pas…

Domestique d’un richissime homme d’affaire nommé Richard D. Fitzpatrick, il faisait le service à bord du yacht de ce dernier. Seules trois personnes étaient dessus ; lui, Fitzpatrick et Stessy, la femme de Fitzpatrick. Stewart était amoureux d’elle. C’était un supplice de la voir se faire limer par Fitzpatrick, dans les moindres détails car ils ne se cachaient pas le moins du monde, Stewart n’étant aux yeux de son patron qu’un ustensile ambulant ; quant à Stessy, elle était trop la chose de Fitzpatrick pour moufter.

Cette après-midi-là, on eut dit pourtant que Richard D. Fitzpatrick s’amusait du regard de Stewart. Allongé sous Stessy, il lui écartait le cul comme s’il eut voulu que son domestique en salivât. Les fesses, bronzées par le port intermittent du string, étaient superbes. Une onde de chair les traversait à chaque coup du gros piston de Fitzpatrick. Puis il fit rentrer dans l’anus certains de ses doigts jusqu’aux chevalières. Une façon de dire à Stewart qu’il y aurait de la place pour deux, mais qu’il pouvait toujours se brosser !

Stewart se détesta de céder à la branlette. C’était une telle auto-humiliation que par sursaut d’amour-propre, par haine et par jalousie, il éjacula dans le saladier de caviar destiné à Richard. Richard lui, éjacula bien au chaud dans Stessy, et quand elle se releva, Stewart put voir ressortir de l’élue de son cœur le sperme patronal.

Comme à l’accoutumée, Richard n’attendit pas d’avoir remis son maillot pour sonner la clochette qui signifiait à Stewart que c’était le moment de lui servir son « caviar after sex ». Gonflé d’aigreur, Stewart remonta sa braguette et amena les œufs de poissons nappés de son sperme. A mesure qu’il avançait, un rictus se creusait sur sa face de dominé ; mais ce rictus, il le ravala vite car le malheureux glissa sur la petite flaque du sperme de Richard. S’il se fit très mal au dos, ce furent surtout les pommettes qui le firent souffrir car Richard, ayant vu son bon caviar sauter par-dessus bord par la maladresse de son domestique, le roua de coup. Sans l’intervention de Stessy, Stewart eut écopé d’au moins 5 ans d’ITT. Pour se calmer, sur les conseils de sa femme, Richard alla nager en pleine mer.

Commence alors une parenthèse enchantée dans le morne univers du steward Stewart. Stessy le déplia sur un transat, pleine d’attention. Elle avait monté son string rose bonbon presque aux omoplates. Il lui restait suffisamment de mépris de classe pour demeurer topless, mais ses seins étaient tellement emplis de silicone qu’aucun maintien n’était de mise. Pour tout bijoux, une cravate texane diamantée entre les obus. Elle plaça sous le dos rompu de Stewart un coussin. Sur ses yeux au beurre noir, elle posa délicatement les deux escalopes du dîner. Aveuglé par la bidoche, Stewart se prit à rêver : si seulement ça pouvait être les siennes, à Stessy, d’escalopes, qu’il avait sur le visage… et ce goulu lécha la viande par en-dessous en bandouillant dans son costume de loufiat.

Soudain, il entendit un air de flûte. Stessy essayait-elle de l’apaiser en lui faisant part d’un talent caché ? Impossible, car presque au même moment, on commença à le sucer ! L’inaccessible Stessy lui pompait le dard ! Divinement. Son odeur était partout mais Stewart souleva un coin d’escalope pour voir si ce n’était pas un coup tordu de Richard Cœur de cul. Que vit-il ? C’était bien la bouche à pipe de Stessy qui était à la manœuvre, mais en arrière-plan, dans la mer, Richard était maintenu en planche par trois sirènes qui lui suçaient également la bite, à tour de rôle. Était-ce par jalousie que Stessy rendait à son mari la monnaie de son adultère en même temps qu’il le commettait ? Son visage était dur, fermé et hagard à la fois. C’était un battle de pipes, en musique car celle prodiguée à Richard faisait de la musique ! Le son de sa flûte-bite était modulé par les doigts que lui inséraient les sirènes dans l’anus. Irrésistible mélodie. Certains arrivent à mettre en musique les astres ; ces magiciennes du plaisir jouaient la fellation. Face à Stessy elles avaient trouvé à qui parler. Elle suivait le rythme parfaitement et si Stewart, comme Richard, n’avait pas déchargé dans le quart d’heure précédent, nul doute qu’il aurait déjà envoyé le nappage.

Tout cela était bien beau, mais pendant ce temps, le yacht dérivait. Étaient-ce les sirènes qui avaient levé l’ancre ? Stewart le pense. Toujours fut-il que le yacht alla se fracasser contre des récifs, ce qui fit partir les sirènes d’un rire très aigu. Dans leur liesse elles cassèrent en deux le jonc de Richard ! Le charme en fut rompu. Stessy ne comprenait pas ce qu’elle faisait la bite de Stewart sous le menton. Or l’urgence était de quitter le yacht qui coulait. Elle s’en remit au domestique. Il sauta à l’eau avec elle sous le bras, chevaleresque, et la hissa sur les rochers. Là, ils regardèrent, enlacés, le yacht sombrer. Nulle trace à l’horizon de Richard Cœur de bite, nulle trace des sirènes ; Stessy les avait-elle seulement vues ?

Un navire de pêche ne tarda pas à passer, qui trouva Stessy et Stewart se roulant des pelles. Il les ramena à terre. Ainsi s’acheva l’idylle.

La police en a une toute autre version. Elle pense que Stewart a poussé à l’eau ce patron qu’il détestait, qu’en grand consommateur de Viagra il s’est noyé. L’autopsie -car son corps était dans le filet du bateau de pêche- a effectivement révélé une sorte de luxation du pénis ; blessure qu’il a très bien pu se faire contre la balustrade du yacht en étant jeté. Pourtant Stessy confirme que Richard a sauté lui-même à l’eau et qu’elle a soigné Stewart après la bagarre. Mais son témoignage est décrédibilisé par un trou noir jusqu’au naufrage. Normal, selon Stewart, elle était hypnotisée par les sirènes suçant son mari. Sirènes issues, vous l’aurez compris, de la bienheureuse rencontre du sperme de Stewart et du caviar, le tout rendu à l’élément marin…

Puis-je réellement quelque chose pour la défense de cet infortuné ? Je me charge plutôt de lui adoucir le verdict, en lui rappelant qu’il aura au moins eu un baiser d’amour de cette grosse pouffiasse de Stessy.

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